Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : A la découverte de Laghouat
  • : Je vous invite à découvrir Laghouat, la porte du désert, cette splendide oasis, qui possède un patrimoine riche et diversifié, naturel et culturel. Donc soyez les bienvenus sur ce modeste site qui tente de rassembler tout ce qui a été ecrit sur cette magnifique région. habenghia@googlemail.com
  • Contact

Recherche

7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 22:56

Je venais d'être scolarisé à l'école du centre, mitoyenne à notre habitation, Avenue Cassaigne, et ceci après de multiples démarches. En effet, je n'avais pas été inscrit sur les registres de l'Etat Civil dès ma naissance et, reportant de jours en jours cette opération, mon père finit par l'oublier. Il fallut un jugement pour mon recensement au registres des actes de naissances. On me donna donc une identité provisoire - BENSAAD Mohamed - "Fils de Saâd, prénom de mon père". Parmi mes instituteurs figurait Mr Soufi, que Dieu ait son âme, excellent éducateur doublé d'un grand militant. Je fis donc mes premières années du primaire. Ensuite ce fut le tour de mes autres frères dont un, Bachir, fit partie de la classe dirigée par Mr Soufi. Faisant l'appel de ses élèves, il appela BENSAAD ! Personne ne répondit à ce nom. Il réitéra son appel. Rien! L'expérience aidant, il s'aperçut que c'était mon frère qui restait silencieux. Il alla vers lui et lui donna une giffle pour son silence ! "Tu ne sais pas répondre quand on t'appelle ?". Mais, Monsieur, vous ne m'avez pas encore appelé ! C'est peut-être moi qu'on nomme BENSAAD ?". Heu... ce n'est pas mon nom ! ...
Et, depuis, Mr Soufi sut quel était notre nom et Bachir.... qu'on peut recevoir une giffle gratuitement!

Mr Soufi Mohamed
Mr SOUFI Mohamed était instituteur à Laghouat, sa ville natale. L'Algérie au coeur,il rejoignit la lutte armée au sein de la Wilaya VI dont il devint l'un des officiers en compagnie de "Si Abdelkader", Mr Bouteflika Abdelaziz. A l'indépendance, il se fixa à Ghardaïa où il fut élu Député et resta dans l'enseignement en tant qu'Inspecteur d'Académie. Décédé il y a un an environ, nous ne l'avions pas oublié et lui rendimes visite, mes frères et moi, juste avant sa disparition.

Par monsieur Hebboul Mohamed

Adresse mail:
ghadames@milianaville.com

Adresse du site web:

www.ghadames.artblog.fr

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:45

Ca se passe dans une ville du sud - Laghouat - durant l'année 1945, pendant la deuxième guerre mondiale opposant les Français aux Allemands. Dans les casernes de la ville étaient détenus des prisonniers allemands qui, des meurtrières des murs d'enceinte, quémandaient par gestes, de la nourriture aux passants qui eux-mêmes en manquaient. C'était une période dure et de privations. Ces prisonniers étaient très jeunes et la plupart blonds.

Nous étions 3 copains, tous âgés de 13 ans habitant tous l'Avenue Cassaigne et ne comprenions pas que ces ‘roumis' habitués au lucre et l'aisance en soient arrivés à l'aumône, la misère étant réservée aux indigènes que nous étions. Affiliés aux SMA (Scouts Musulmans Algériens), nos Chefs nous inculquaient la fibre nationaliste entre autres et aux dires de l'un d'eux, si les Allemands gagnaient la guerre contre les Français, l'Algérie obtiendrait son indépendance !

Additionnées à notre humanisme naissant, ces paroles nous poussèrent à la charité dont la plupart d'entre nous en avaient si besoin ! Mes copains et moi cherchions par ci, par là, quelques restes de pain rassis et grignotions sur nos maigres repas pour en jeter le résultat aux prisonniers allemands.

L'Administrateur de la ville, HIRTZ, de sinistre renommée, l'apprit et nous fit arrêter et jeter en prison ! Emprisonner des gosses de 13 ans !!! Nous voilà donc dans une salle avec des détenus de droit commun. Au fond de cette salle se trouvaient les tinettes desquelles se dégageait une odeur des plus nauséabondes et étant les derniers arrivants, nous eûmes l'infortune d'en être les plus proches ! Les autres incarcérés nous tranquillisèrent et nous encouragèrent, « les prisons étant faites pour les vrais hommes » et de penser à la libération pour alléger nos peines etc...

Nos parents ne purent nous rendre visite durant notre détention et faisaient le pas de grue continuellement devant la prison. Et Mr BENSALEM Mohamed, responsable local de l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien) parti de Mr Ferhat ABBAS, se démenait sans cesse auprès de l'Administrateur HIRTZ aux fins d'obtenir notre élargissement ce qui se fit après une douzaine de jours.

Les trois jeunes étaient TADJ Bachir, TADJ Mahmoud et le narrateur de cette histoire...
Par monsieur Hebboul Mohamed

Adresse mail:
ghadames@milianaville.com

Adresse du site web:

www.ghadames.artblog.fr

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 06:53

Zag Ettir: la fiente de l'oiseau ou simplement leurs excréments -"signifiant" petite assiette.

C'est dans ma ville natale - LAGHOUAT - que cette "coutume "avait cours durant le mois sacré du Ramadhan. Bien avant le début du jeûne, tous les jeunes enfants non tenus de jeûner, se mettaient à l'édification d'une banquette de terre au coin d'une rue, de préférence. La notre, nous la "construisions" dans la placette -la rahba- autour de laquelle nous habitions. Cette plateforme devait être grande pour contenir assez d'enfants qui la rejoignaient bien avant la rupture du jeûne munis chacun d'une assiette contenant ce qu'allaient consommer ses parents. Nous nous mettions en rond, chacun devant son "menu" et attendions que le muezzin nous autorise à rompre le carême, comme si nous avions jeûné normalement.
Durant ce repas, chacun faisait goûter son plat aux autres et en résultaient des appréciations sur la bonne ou moins bonne cuisine de nos mères.

Dans notre esprit de l'époque, Zag Ettir, permettait à nos parents de rompre tranquillement le jeûne hors la présence de leurs garnements.

Je me suis toujours demandé le pourquoi de cette coutume - disparue depuis longtemps - et ce n'est que bien plus tard que j'en ai eu l'explication car sitôt que nous rentrions à la maison, nos parents nous questionnaient sur ce qu'avait "apporté" untel ou untel comme repas.

Ce n'était nullement par curiosité mais pour information car ils voulaient connaitre ceux qui étaient dans le besoin parmi leurs voisins lesquels, par dignité, ne laissaient rien paraitre.

Comme la charité et la solidarité étaient légendaires dans ma ville, une aide discrète et anonyme parvenait à ces familles comme si de rien n'était...

N'est-ce pas beau!
Par monsieur Hebboul Mohamed

ghadames@milianaville.com

Adresse du site web:

www.ghadames.artblog.fr

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:56

Au début de la deuxième moitié des années 40, alors que j'étais en études au collège de MILIANA, il m'est arrivé durant mes vacances à LAGHOUAT,de rendre visite à mes grands parents qui résidaient à KSAR EL HIRANE, une trentaine de kilomètres plus au sud.

A KSAR EL HIRANE, mes oncles travaillaient la terre dont ils tiraient leur subsistance, légumes, céréales et fruits: pastèques et melons.Pour l'irrigation, ils tiraient l'eau du puits à l'aide d'une outre - Deloue - qui déversait son contenu dans un bassin surélevé qui donnait sur diverses rigoles allant dans diverses directions amener l'eau aux plants et plantes.

Mes oncles, Laïd, Ferhat et Haoua, sous l'autorité de leur ainé - Laïd - rejoignaient donc tous les matins, sauf le vendredi, la propriété agricole pour n'en revenir que le soir, l'âne chargé d'herbes pour les chèvres domestiques et de la récolte journalière en fruits et légumes pour la consommation de la maisonnée qui comprenait: mes grands parents, mes quatre oncles dont l'oisif Benayach, leurs épouses, mes deux tantes Rebaiha et Khedidja et aussi quelques cousins.

Un tour de rôle faisait que les épouses et mes tantes se levaient à l'aube pour préparer le café, pétrir et cuire le pain -matloue ou galette de blé.

Et j'accompagnais mes oncles vers leurs tâches munis de l' invariable repas de midi: une matloua pour chacun et un récipient rempli de petit lait - Chnine - pour nous tous, plus trois dattes pour chacun.

A midi, nous nous mettions en rond autour du pôt de petit lait, notre matloua en main. Le pôt tournait et chacun en prenait une gorgée, aspirée fort bruyamment, avant de le passer au suivant. Moi, "venant du collège où l'on apprend les bonnes manières", ma gorgée était silencieuse...

Pas longtemps ! "Hé, toi, fais-nous entendre ce que tu avales!"
me lança mon oncle, responsable de l'équité restauratrice.

Je compris alors le pourquoi de cet ordre impératif !

C'était la manière, le bruit d'aspiration aidant, de doser la gorgée de petit lait afin que personne ne boive plus que l'autre....

Je venais de découvrir l'Oreille doseuse...
Par monsieur Hebboul Mohamed

 ghadames@milianaville.com

Adresse du site web:

www.ghadames.artblog.fr

 



Souvenirs_d_enfance sélectionné dans Musique et Classique
 
Partager cet article
Repost0
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:04

En 1949 fut créé le HILAL CLUB de LAGHOUAT à l'initiative entre autres de MM. Bensalem mohamed, Rahmani Abderrahmane, Dhina Mohamed, adhérents de l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien), parti de Ferhat Abbas. Ses couleurs étaient le vert, le blanc et le rouge, celles de notre futur emblème national. Les autorités de l'époque ne permirent pas à ce club sa domiciliation à Laghouat et les dirigeants furent contraints d'accepter de recevoir à....Boghari privant la population locale de supporter son équipe.

Laghouat faisait partie des territoires du sud sous administration spéciale et chacun de nous se appele de l'Administrateur HIRTZ au comportement néfaste.

CHAHID DJOUDI BELKACEM

Une année, le Hilal se qualifia pour la finale des territoires du sud, l'autre qualifié étant l'équipe de la légion étrangère de Laghouat. Pour priver le Hilal du soutien de la population laghouatie, il fut décidé que cette finale se déroule à Ghardaïa, à 200 km plus au sud.

Dans l'esprit de chacun, c'était un match de l'Algérie contre la France: vert, blanc, rouge contre bleu, blanc, rouge ! Au lever des couleurs précédant le match, notre équipe fit semblant de s'échauffer afin de ne pas saluer le drapeau français, ce qui alourdit encore plus l'atmosphère.

Et la rencontre s'engagea avec la présence de la clique de la légion étrangère qui, à chaque but marqué par son équipe, jouait "Tiens, tiens, voilà du boudin..." ce qui nous enrageait, nous faisait perdre nos moyens en nous mettant hors de nous! Et, comble de malchance, notre défense marqua 3 buts contre elle-même! C'était un jour sans... Score final, Légion Etrangère: 5 Hilal Club: 3. (ou 7/5 si ma mémoire a failli).hillal 1949 Ceux d'entre nous, encore en vie, s'en rappelent, n'est-ce pas RAYANE Brahim et Mohamed, ZAABATA Tayeb, EL HOUITI Bachir, BENGUEYOUM, KOUIDRI, les frères BENSMAIN, Tahar. Même ceux qui sont dans l'au-delà, les regrettés Benatallah "tu l'as!", Khmaila, Ahmed Lilah, Kaddour Mekhanet, Kouici, Ziane doivent se retourner dans leurs tombes à l'évocation de cette déroute...
 

 

Par monsieur Hebboul Mohamed
Information:
Monsieur el Hadj Tahar Benamar dit (chicha) ainsi que monsieur Benattallah Kada faisaient partie de l équipe Hilal club de Laghouat.


ghadames@milianaville.com
Adresse du site web:

www.ghadames.artblog.fr

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 16:09

Lazhari Labter
Journaliste, poète et écrivain. Né à Laghouat (Sud algérien) en 1952. Vit et travaille à Alger où il assume la direction des éditions Alpha tout en développant sa propre maison d'édition, éditions Lazhari Labter, lancée en 2005. Il est l'auteur de :
Novembre mon amour, poésie, Alger, 1978
Florilège pour Yasmina, poésie, Alger, 1981.
Journalistes algériens, entre le bâillon et les balles,
témoignage, Editions l'Harmattan, Paris, 1995
Yasmina ou les sept pierres de mon collier d'amour, poésie,
Editions Barzakh, Alger, 2001
Retour à Laghouat, mille ans après Beni Hilel,
Editions El Ikhtilef, Alger, 2002
Retour à Laghouat, mille ans après Beni Hilel (version arabe),
Coédition El Ikhtilef-Dar El Farabi, Alger, 2002
Le pied d'ébène de Bilkis sur le pavé de cristal, poésie,
Editions El Ikhtilef, Alger, 2005
Journalistes algériens 1988-1998 : chronique des années d'espoir et de terreur,
Editions Chiheb, Alger, 2005
Malika Mokeddem, à part, entière
(Avec Malika Mokeddem)
Editions Sedia, Alger, 2007


Plaça X


Je me souviens que, tout comme j'aimais les « journous », j'adorais le cilima, le cinéma. Un mot magique dont l'évocation seule ouvrait la porte des rêves les plus beaux. Le cinéma existe toujours et porte le nom de M'zi, le fameux oued qui permit l'existence de la ville et d'où Fromentin la découvrit pour la première fois en 1853, un an après le saccage. C'était une grande bâtisse dotée d'une salle de projection et d'une grande cour où l'on passait les films en été. Il y avait de tout : des films de guerre américains, des westerns, des films policiers ou d'espionnage, et des peplums. J'aimais par-dessus tout ces derniers. Je plongeais avec délice dans le monde mystérieux et fascinant des héros, des dieux, des déesses, des demi-dieux et des demi-déesses sans me douter un instant que ces histoires incroyables auxquelles je croyais dur comme fer étaient sorties de l'imagination fertile d'un certain Homère dont, bien plus tard, je fis connaissance avec son Iliade et son Odyssée.
Achille, Ajax, Hercule, Ulysse, Hélène, Zeus et tant d'autres alimentaient mes rêves d'aventures dans mon oasis où les seuls géants qui allaient à la conquête du ciel et s'enfonçaient dans les profondeurs de la terre étaient les majestueux palmiers dont mon père, héros à sa manière, extrayait, en grimpant au sommet de ces Olympes, le délicieux legmi et les bonnes dates nourricières.
Pour accéder au cinéma, il fallait se battre. La séance du soir commençait à vingt heures. Le minuscule guichet derrière lequel le préposé délivrait les tickets pour le paradis était pris d'assaut dès l'ouverture, deux heures avant la projection. Il fallait jouer des coudes au milieu de la masse compacte de cinéphiles déchaînés. Beaucoup, comme moi, ne faisaient pas le poids. Au milieu de la chaleur étouffante, de la sueur insupportable, les pieds écrasés et les côtes enfoncées, tous, ignorant la douleur des coups et des piétinements, ne rêvaient que d'atteindre l'Eldorado : le petit trou carré où le ticket pour le bonheur leur serait délivré contre une somme modique. Les plus forts s'étaient spécialisés dans l'achat et la revente des précieux tickets aux plus chétifs dont je faisais partie.
Le prix des places était fixé en fonction de l'emplacement des chaises. L'arrière, le milieu et l'avant, tout près de l'écran. La place de devant qui coûtait 20 centimes portait le nom de « plaça X ».
Le plaisir de voir un film était assuré au prix d'un torticolis. Mais peu me chaulait, pourvu que j'eusse ma dose d'Ouest américain où pionniers et Indiens guerroyaient dans des paysages à couper le souffle, de Grèce antique où héros et monstres surgis des enfers s'affrontaient en des batailles épiques dans des mers ou des terres à leur mesure, dans des palais en carton pâte.
Mais ça, je ne le savais pas encore. Tout comme je ne savais pas alors que les « héros » américains au visage pâle étaient des massacreurs de nations indiennes souveraines tout comme les Pélissier, les Bouscaren et les Randon, « héros » français, avaient massacré les habitants de ma ville en 1852, un siècle avant que je vienne au monde, et projeté de « raser la ville et d'en disperser les habitants ».
La machine hollywoodienne à fabriquer des mythes tournait à plein régime et moi je ne pensais qu'à décrocher ma place X. C'est de ce temps sans doute que date mon aversion pour les places de devant au cinéma. Mais encore aujourd'hui, quand il m'arrive d'aller voir un film et que, bien installé au milieu de la salle, calé dans un siège confortable, je ne peux m'empêcher de penser avec nostalgie, en attendant les premières images du film, à ma place X gagnée de haute lutte.
Extrait de La Cuillère et autres petits riens, ouvrage de monsieur Lazhari Labter à paraître aux Editions Lazhari Labter
Email: lazharilabtereditions@gmail.com

Partager cet article
Repost0
1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 16:07

Je voudrais, aujourd'hui, vous parler de vieux souvenirs de Laghouat des années 50.Ce sont des souvenirs impérissables que j'évoque à chaque fois que je voulais m'évader d'un présent guère réjouissant et lorsqu' apparaît devant mes yeux le pale visage de la ville en ces tristes moments de médiocrité.

















Cette image de Laghouat qui hante mes rêves c'est la ville ne laisse aucun visiteur insensible à son charme, à la propreté de ses rues, à l'abondance de sa végétation, à la splendeur de ses jardins ; à la courtoisie et l'hospitalité de ses habitants et mille autres choses qui vous font fait adorer cette ville. La ville a gardé ce qui faisait sa beauté jusqu'aux environs des années 70 c'est-à-dire une dizaine d'années après l'indépendance et ce fut ensuite la descente aux enfers.










L'eau commençait à se faire rare et les jardins, les beaux jardins de Laghouat commençaient à dépérir petit à petit sans que personne n'ose tenter quelque chose pour sauver ce qu'il y avait à sauver.
Les autorités ont laissé faire, de même que la population : les fellahs abandonnent leurs jardins ou les vendent à des gens qui, n'ayant rien à voir avec l'agriculture, abattent les arbres et édifient des habitations : c'en était fini des jardins de Laghouat et de ses 40.000 palmiers. Une véritable catastrophe que la population continue encore de payer les dramatiques conséquences. Laghouat, qui se suffisait à elle-même sur le plan de la production agricole, commençait vers la fin des années 60 à dépendre peu à peu des autres régions pour finir à en dépendre totalement.
Ce qui faisait la fierté de Laghouat a disparu au bout de seulement quelques années pour céder la place au hideux béton ravageur.
La mort programmée ne s'est pas arrêtée là : elle a continué puisque après avoir enterré l'agriculture, on passa à l'enterrement de tout ce qui faisait la réputation de la ville, si joliment décrite par Eugène Fromentin. C'était le tour des murailles qui donnaient un fort joli aspect à la ville ainsi que l'arc de triomphe sous prétexte qu'il était un symbole du colonialisme. Les vieux quartiers de la ville de zgag el hajaj











le Schettet
les petites ruelles menant à l'oasis Nord ont été laissées à l'abandon et les maisons antiques de la vieille ville se sont effondrées une à une devant la passivité et la négligence des autorités : un autre crime contre notre patrimoine culturel.
Je préfère en rester là, cela m'est trop pénible de continuer à parler d'un massacre qui continue toujours d'une façon systématique et programmée avec, malheureusement la complicité passive de la population et des notables de la ville qui n'ont pas osé souffler le moindre petit mot à propos de ce qui est advenu de leur ville.
Je préfère vivre avec mes vieux souvenirs du Laghouat des belles années que les moins jeunes se rappèlent la mort dans l'âme.
Pleure, o mon pays bien aimé, pour ce qu'ils ont osé faire de toi, toi la ville de sidi el Hadj Aissa , de Nacer Benchohra ,de Benkeriou Abdallah et de bien d'autres noms aussi illustres .Malheur aux médiocres , malheur aux ennemis de la culture ,de la science et de la beauté , malheur à eux.!
Mon autre souvenir de Laghouat des années 50 est celui des doux instants de plénitude des enfants de mon age.
Notre journée commençait à l'aube, après la prière du fajr et les cours d'apprentissage du coran chez le taleb du quartier, à 8 heures il nous fallait aller à l'école française jusqu'à 11 heures 30.
Le déjeuner à peine avalé (constitué en majeure partie de couscous, tchicha ou mardoud , ou bien de petit lait ,de ghars et galette ) , nous devions rejoindre une nouvelle fois l'école de 13 heures 30 à 16 heures 30. Mais il ne fallait pas croire que la journée était terminée, il fallait aussitôt rentré à la maison s'apprêter à rejoindre la medersa de l'association des oulémas musulmans algériens ou nous attendaient les cheiks Chatta, si el hocine, si Boubacar , si Attalah , et les moalimates Bent el cheik, et les deux sœurs Zohra et jamila Chenaf. L'enseignement comportait des cours de langue arabe , de tafssir , hadiths , d'histoire et de géographie , de sira et de récitation. C'est au sein de la medersa que nous étions initiés aux idées nationalistes et à l'amour de l'islam, de la langue arabe et de la patrie. On nous disait que nos ancêtres n'étaient pas les "gaulois " mais que nous étions les descendants de Okba et de tarek ibn ziad Les cours se terminaient à 19 heures On se dépêchait de rentrer chez soi car l'heure du couvre feu n'était pas très loin et il fallait éviter les patrouilles françaises.
Cela faisait 16 heures de travail assidu sans discontinuité et on rentrait chez soi tout contents et fiers avec le sentiment d'avoir accompli un acte de jihad contre l'occupant usurpateur de notre patrie.
J'ai oublié de vous parler d'autres menus travaux qu'il fallait aussi accomplir, sous peine de punition : avant d'aller à l'école française il fallait, pour certains, déposer chez le boulanger du coin la "koucha" c'est-à-dire le pain pétri par la mère et sur lequel elle marquait un signe distinctif pour éviter toute éventuelle erreur.
Le pain était récupéré au retour de l'école à 11 heures 30.
Les jours de repos, nous devions très tôt aller au jardin pour aider nos parents dans divers travaux agricoles tels l'arrosage des plantes ou bien encore les cueillettes des abricots ou des dattes (Laghouat était réputée pour sa "thadala" une variété de dattes très réputée et dont nous raffolions)
Et il ne fallait pas croire que nos camarades français nous dépassaient en classe : c'est tout à fait le contraire, nous les dépassions même dans leur langue maternelle. Je me souviens qu'en troisième année CEG, notre classe était pour moitié constituée de français et d'israélites et nos résultats scolaires leur étaient de loin supérieurs.
Voilà quelques petits souvenirs de la vie des petits laghouatis des années 50. Puisse les jeunes laghouatis d'aujourd'hui prendre exemple sur leurs aînés .


bougie25.gif

 

Ecrit le 30 Avril 2008 par monsieur Hadj Aissa Mohammed.
mhadjaissa2003@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 07:27

La ville de Laghouat des années 50 connaissait une vie culturelle et politique très intense et la population participait massivement aux diverses manifestations organisées à toutes les occasions. Tout était bon pour les enfants de la ville pour se rencontrer à l'occasion des fêtes de mariage ou de circoncision ou de décès. Il ne se passait pas une semaine sans qu'il n'y ait une conférence, une représentation théâtrale ou bien d'autres manifestations culturelles .
La vie culturelle foisonnait et chacun y trouvait son compte (Allez comparer ça avec le vide culturel actuel).
 Les cafés de ce qu'on appelait "maures " étaient de véritables cercles culturels ou se rencontraient toutes les classes de la ville (notables, fellahs, commerçants) après les dures journées de labeur : la ville qui était pratiquement vide pendant la journée s'animait d'un coup après la prière du "Asr" et on voyait les gens dans leurs beaux habits traditionnels tout blancs, gandoura aghoutia , burnous de laine blanche et la belle "chedda" de turban propre aux laghouatis .
C'était magnifique, pour nous autres enfants , d'admirer de loin nos parents ou voisins dans leurs beaux costumes , seulement de loin ( parce que les enfants de même que les femmes étaient "interdits" dans la ville ) .
Les enfants devaient rester dans les quartiers ou ils habitaient, ils n'avaient le droit de descendre que pour effectuer les achats chez les rares épiciers qui existaient à l'époque : chaque famille avait son épicier attitré qui tenait pour elle le" carnet de crédit " que nous devions avoir en notre possession pour être servis sinon nous devrions retourner le prendre de la maison.
Les achats concernaient seulement quelques produits tels que le café , le sucre , le thé , l'huile , les allumettes , le carbure ( el carbil , dans le langage des enfants)pour l'éclairage et c'était pratiquement tout , tout le reste provenait du jardin : légumes ,fruits , produits laitiers, œufs , volaille. Les légumes qui n'étaient pas consommés frais étaient séchés et conservés dans une pièce (qu'on appelait el hojra et dont la clé était soigneusement tenue par la maîtresse de maison, (ce n'était pas la femme comme peuvent le penser les jeunes d'aujourd'hui mais la grand-mère).
Les victuailles , blé , orge , smid (pour les plus riches) , graisses animales , dattes mises dans de grandes jarres ou zir , viande séchée ,qui sont soigneusement entreposés dans la Hojra constituaient ce qu'on appelait la 3aouala., ce qui nous prémunissait de tout éventuel besoin pendant toute l'année ( Aaoulat al Aam) .
Chaque famille de Laghouat possédait son jardin qui la pourvoyait en fruits et légumes, les familles qui n'en possédaient pas n'étaient pas les dernières à se plaindre puisque elles étaient pourvues elles aussi qui, par le voisin, qui par un cousin ou un proche.
On reconnaissait l'étranger à la ville par le fait qu'on le voyait acheter les fruits et légumes chez pratiquement le seul marchand de la cité : Benkaouar , originaire de Médéa et qui tenait son commerce sur la place d'Alger.
Le pain du boulanger était appelé " pain des roumis " parce que acheté par les seuls européens.
Voilà évoqués brièvement quelques petits souvenirs d'enfance qui seront suivis par d'autres in cha Allah dans d'autres contributions.
bougie25.gif

Ecrit le 03 mai 2008 par Monsieur Hadj Aissa Mohammed
mhadjaissa2003@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 13:27

Les enfants, que nous étions dans les années 50 à Laghouat, n'avaient pratiquement aucun loisir : ils n'avaient pas le temps. La journée de labeur (école, divers travaux et commissions) qui durait de 4 heures du matin à 19 heures ne leur permettait guère de nous consacrer à autre chose. On n'avait le droit de jouer que le dimanche et les jours fériés et le seul loisir qui existait était d'interminables parties de football entre les différents quartiers de la ville sur des terrains de fortune que nous avions si méticuleusement aménagés : il y avait l'équipe de Dalaa , celle de la rue el kabou , celle du schtett ,c'étaient les plus réputées et au sein desquelles évoluaient des jeunes pétris de qualité et que l'on a retrouve , plusieurs années après dans des équipes huppées : je pense à Ben houache Ahmed , le médecin , à Moulay benahmed , l'industriel connu , les frères Hadef et bien d'autres moins connus. Les parties étaient "féroces "et se prolongeaient au-delà de la durée réglementaires : la partie de football durait généralement toute l'après-midi et seule l'obscurité de la nuit y mettait fin. Il arrivait des fois, je dirai plutôt souvent, que cela se terminait par des bagarres et des poursuites qui duraient bien longtemps après la fin du match. Les adultes intervenaient parfois pour nous séparer. Le lendemain tout était oublié et rendez vous est pris pour le prochain match.
Autre loisir toujours lié au football : assister aux matchs qui opposaient presque tous les dimanches après-midi les équipes "indigènes" aux équipes de l'armée d'occupation Les équipes en présence étaient : le RCL ( Racing Club de Laghouat ) , ESL ( Etoile Sportive de Laghouat ) , USL ( Union Sportive de Laghouat) pour les équipes algériennes , coté français il y avait la 3 ème RA ( le train) , l'équipe des légionnaires , celle des transmissions , celle des parachutistes. Les parties, qui se déroulaient au stade "Garnison" (près de l'actuelle gendarmerie) étaient mémorables, et souvent émaillées d'incidents en signe de la haine que nous nourrissions contre l'occupant et il n'était pas rare d'entendre des slogans nationalistes qui mettaient en rage les militaires . Pour nous autres, enfants, soutenir ses "frères" contre les "Roumi" n'était pas moins que du Djihad que nous ne pouvions mener autrement que par des cris de soutien, vu notre age.
Les équipes de Laghouat recelaient dans leurs rangs de grands joueurs dont les noms étaient sur toutes les lèvres, je me rappelle plus particulièrement les prouesses techniques de Bouguerra mohammed dit" la vedette" qui a vécu et grandi à Alger , les envolées majestueuses de Abelkader benchenati ( Rahimahou Allah) , les "bolides " de Madani Hadef dit " El bedni" ( je ne sais pas d'où lui vient ce surnom bizarre)
Il y avait à Laghouat, à cette époque, trois salles de cinéma : le "Saharien", "Jawhara" et le troisième, j'ai perdu son nom : elles se faisaient une farouche concurrence pour attirer les spectateurs. Tous les matins d'assez bonne heure, on assistait à une véritable campagne de marketing, sur la place des oliviers (Blacet ezitoune)
en face de l'épicerie de "p'tit frère " et des jeunes gens payés par les propriétaires des salles se chargeaient de vanter, à cor et à cri, les mérites du film qui passait ce soir là. Des affiches, avec des photos des acteurs et des scènes du film qui devait être projeté,
étaient collées à une planche et adossées au mur du "jnan el baylik". Nous passions tous les matins avant d'aller à l'école pour nous informer sur les films qui passaient ce soir là ."Jawhara " passait le plus souvent des films arabes, égyptiens pour la plus part et le "Saharien" quant à lui, projetait des films français et américains. Chaque catégorie de films avait ses adeptes. Si un film nous plaisait , nous faisions tout pour nous procurer le montant du billet même , parfois , au prix du " tssamssir"(ne pas rendre la monnaie à nos parents quand nous devions effectuer des achats).
Que de beaux souvenirs nous avons vécus dans cette belle ville de Laghouat que nous voudrions qu'elle retrouve le lustre d'antan.
Au revoir pour la suite de ces merveilleux souvenirs de l'enfant de dix ans que j'étais .bougie25.gif

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 07:28
Ce que nous aimions par-dessus tout, nous autres enfants de Laghouat des années 50, c'était le jour de la semaine ou nous devions aller au jardin pour aider nos parents en effectuant différents travaux agricoles. Malgré que ces travaux soient fatigants, et dépassent des fois nos capacités physiques non encore arrivées à maturité , travailler et être utile, en nous prenant comme des grands, nous enchantait au plus fort point. Ce coté enchanteur et fascinant des jardins qui ont toujours fait la notoriété de Laghouat , et les visites hebdomadaires que nous leur faisions a été pour beaucoup pour notre équilibre et notre développement psychologique et physique. Nous nous faisions réellement plaisir en effectuant les travaux parfois les plus durs en essayant d'imiter nos parents.
C'étaient de doux instants de joie immense passés sous les feuillages des figuiers, palmiers, orangers et bien d'autres variétés d'arbres : on était chargé de désherbage, d'arrosage, de cueillette et de vendange.

Les jardins de Laghouat, la variété de ses arbres, la grande attention qui lui est destinée témoigne de l'expertise et du grand raffinement de ses propriétaires : rien n'est plus beau qu'un jardin de Laghouat . De la maison ou j'habitais à la rue "grande seguia" , el kabou jusqu'au jardin situé rue Zebara , on ne pouvait pas déceler le moindre rayon de soleil tant la végétation était touffue ,les jardins sans fin et les constructions rares. Dans la grande seguia, circulait , à longueur d'année , une eau limpide et fraîche .
Les riverains s'approvisionnaient de cette eau pour les besoins domestiques et très peu de maisons avaient l'eau courante. Les fellahs, qui rentraient à la fin de la journée de leurs jardins, chargés de produits agricoles, se faisaient un malin plaisir à jeter melons , citrouilles et melons dans l'eau pour les récupérer au bout de la rue en parfait état., tout en s'épargnant les peines engendrées par leur transport. C'était fort ingénieux.
Je me souviens, qu'âgé de 4 ou 5 ans, je suis tombé dans la seguia, je n'ai du mon salut que grâce à l'intervention miraculeuse de l'honorable si el hadj aissa Benamar qui s'est jeté dans l'eau , en entendant les cris de ma sœur aînée qui était affolée en me voyant emporté par la furie de l'eau. Je me noyais pratiquement et je voyais la mort toute proche.

Aujourd'hui toutes ces belles choses ont disparu en laissant la place aux immondices, aux puanteurs, aux moustiques et autres bestioles, au monstrueux béton qui tout ravagé sur son passage .Qu'avons-nous laissé aux générations futures ? Nous avons agressé la nature , nous l'avons transfigurée et nous n'avons laissé que tristesse et désolation. Alors que sous d'autres cieux l'arbre a un caractère presque sacré , nous autres , par notre bêtise, avions détruit tout ce qui est beau dans cette vie .
Nos parents nous avaient appris le respect de l'environnement et nous étions punis pour tout manquement : cela faisait partie de notre éducation . Toute la différence entre notre génération et celle d'aujourd'hui est là : on a été éduqué dans le respect de la nature, le respect de l'aîné, l'ordre et la discipline, la bonne gestion du temps (avec des journées pleines ou la moindre minute était comptée).
Il faut croire que toutes ces valeurs (malheureusement perdues) qui nous ont été léguées par nos parents et que nous nous sommes évertués à nous approprier, ont eu les effets les plus bénéfiques sur notre éducation générale et , par suite sur nos résultats scolaires .

Nous vivions en harmonie avec la nature et celle-ci nous le rendait bien : fraîcheur pendant l'été, hiver plus rigoureux qu'aujourd'hui mais souvent pluvieux. Les saisons étaient bien distinctes, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Nous avons détruit des milliers d'arbres : Allez voir les oasis nord et sud , allez voir les places de Laghouat, allez voir l'avenue du 1 er novembre , il ne reste plus rien de la végétation féerique qui donnait un cachet particulier à Laghouat .Les vents de sable , nous ne les connaissions que pendant les deux mois de mars et avril, aujourd'hui c'est à longueur d'année à cause de la désertification.
Nous n'avions pas besoin d'aller passer l'été ailleurs : les étés de Laghouat étaient tout ce qu'il y avait de plus clément , nous avions les jardins , de véritables édens ou il faisait si bon vivre , l'eau à profusion et quantité d'autres choses .
Qu'avons-nous fait de tous ces bienfaits dont Dieu le clément nous a gratifiés ? Malheur à nous pour le tort que nous avons fait subir à nos enfants en les privant de cette nature si belle !
Notre relation aux animaux domestiques était, elle aussi très forte : il n'existe pas de famille qui n'ait pas une ou deux chèvres, parfois des lapins et la maîtresse de maison s'en occupe comme s'il s'agissait de ses propres enfants.

Le moment de retour des chèvres, au crépuscule, était un moment privilégié. Nous devions les attendre au pas de la porte pour les entrer et les conduire à l'endroit de la maison prévu pour les abriter .Les femmes s'affairent, aussitôt les chèvres rentrées, à les traire .Le lait si délicieux à la bouche des enfants que nous étions, était servi le lendemain matin au petit déjeuner avant le départ pour l'école. Nos relations aux voisins étaient très conviviales et une immense solidarité et entraide existait entre les familles : les portes des maisons, malgré les événements de la guerre de libération n'étaient fermées qu'à la tombée de la nuit. Nous nous sentions une grande famille et nous partagions tout ensemble. En rentrant de l'école, si nous ne trouvions rien à manger chez nous, nous passions chez les voisins et on se faisait servir comme si nous étions leurs propres enfants : nous donnions à la solidarité et l'entraide leur vrai sens.
La tolérance et l'acceptation de l'autre sont d'autres valeurs que nous nous
sommes appropriées alors que nous étions encore très petits ; nous avions des voisins israélites avec lesquels régnait une entente parfaite, le respect mutuel était de rigueur et nous nous faisions punir au moindre écart et à la moindre plainte de nos voisins. Le voisin en question était Makhlouf, le cordonnier qui avait deux garçons et deux filles : Richard, Charlotte étaient nos compagnons de jeux, nos camarades de classe et nos complices dans les malins tours que nous jouions aux adultes Nous les défendions contre toute agression des enfants des autres quartiers ; c'étaient nos voisins et" un voisin c'est sacré". Nous partagions absolument tout avec eux et leur départ définitif de Laghouat en 1962, a été ressenti amèrement..
C'étaient encore quelques petits souvenirs de nos jeunes années à Laghouat .
A bientôt pour d'autres souvenirs tout en invitant les personnes de notre génération à participer en collaborant à l'enrichissement de ce site qui mérite tous les encouragements. Je lance un appel aux personnes qui ont approché si Souffi mohammed , si Benamar Mostéfa , Si hadj Kada ahmida et toutes les autres personnalités de Laghouat connues ou moins connues de leur rendre un hommage en les faisant connaître , à travers ce site , aux jeunes générations . Merci d'avance.
Monsieur Hadj Aissa Mohammed
mhadjaissa2003@yahoo.fr
Partager cet article
Repost0