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  • : A la découverte de Laghouat
  • : Je vous invite à découvrir Laghouat, la porte du désert, cette splendide oasis, qui possède un patrimoine riche et diversifié, naturel et culturel. Donc soyez les bienvenus sur ce modeste site qui tente de rassembler tout ce qui a été ecrit sur cette magnifique région. habenghia@googlemail.com
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 03:01

Considération parentale
En leur temps, mes grands parents, semi-nomades entre Laghouat et Ghardaïa, bataillaient contre une vie des plus rudes ce qui explique pourquoi dans un précédent article, je signalais l'illettrisme de mon géniteur dû au manque de sédentarisation constant. Et le destin, appliquant rigoureusement son programme, laissa mon père en responsabilité de sa mère, de sa soeur et de ses deux frères jumeaux, mon aïeul décédant prématurément. Juste avant de tirer sa révérence, il laissa à ce tout jeune les recommanda-tions suivantes : « ta mère sera sous ta responsabilité jusqu'à ce que tu l'enterres, ta sœur jusqu'à ce que tu la maries et tes frères quand ton burnous et tes souliers leur iront ».

Et il en fut ainsi...J'assistais au décès de ma grand'mère, ne connus pas ma tante mais grandis avec ses enfants alors que mes oncles firent leur chemin normalement.

A chacun de nous, son itinéraire vers son destin...
Par monsieur Hebboul Mohamed

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 09:34

Mon père, illettré mais d'une intelligence rare, façonné aux soucis de la vie, travailleur sans relâche ni repos pour subvenir aux besoins d'une famille nombreuse (6 enfants) était aux services de l'un de ses cousins immensément riche mais indifférent au dénuement de son parent. Nous logions ensemble dans une somptueuse villa, nous au bout de la cour-jardin et c'était à l'époque de la guerre franco-allemande de 39-45. La vie était très dure et nous survivions plus que vivions.

Un soir, nos cousins étaient attablés sur leur véranda pour le diner et nous faisions de même, nous éclairant à leur lumière par souci d'économie. Comme tous les autres soirs, au diner,couscous où les navets, courges et carottes noyaient largement les grains. Nous étions donc tous autour de la gassaâ, plat en bois taillé dans le tronc d'un arbre, et terminames rapidement notre repas. Je restais le dernier à racler les quelques grains de couscous pour recevoir en même temps une giffle magistrale de mon père accompagnée de ces paroles :" que tes parents soient maudits! Tu es en train de leur montrer -à mes cousins donc- que nous avons atteint le fond de la gassaâ ! "

" TRADUCTION : MEME QUAND ON A ENCORE FAIM, NE PAS LE MONTRER, FIERTE OBLIGE !"
Par monsieur Hebboul Mohamed


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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 15:38
J'étais déjà assis à ma place dans le car de Laghouat qui allait me rapprocher de ma destination le Collège de Miliana où je venais d'être admis en 6ie. Je n'avais pas l'habitude d'un si long voyage car à cette époque on se déplaçait très peu.

Juste avant le départ, mon père m'en fit descendre pour me donner les recommandations quant à la ligne de conduite à observer pour l'avenir proche et lointain " je te recommande d'éviter les mauvaises fréquentations, de bannir le kif (la drogue) et le vin et d'éviter si possible la cigarette. Quant au reste, tu es un homme ".

Je crois m'être comporté comme prescrit, même la cigarette ne réussit à me tenter, ce qui me permit - à mon tour - de répercuter ces mêmes conseils à l'ainé de mes enfants au moment de son départ à l'étranger pour poursuite de ses études.

Ces conseils étaient un bréviaire pour la vie...
Par monsieur Hebboul Mohamed

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 22:56

Je venais d'être scolarisé à l'école du centre, mitoyenne à notre habitation, Avenue Cassaigne, et ceci après de multiples démarches. En effet, je n'avais pas été inscrit sur les registres de l'Etat Civil dès ma naissance et, reportant de jours en jours cette opération, mon père finit par l'oublier. Il fallut un jugement pour mon recensement au registres des actes de naissances. On me donna donc une identité provisoire - BENSAAD Mohamed - "Fils de Saâd, prénom de mon père". Parmi mes instituteurs figurait Mr Soufi, que Dieu ait son âme, excellent éducateur doublé d'un grand militant. Je fis donc mes premières années du primaire. Ensuite ce fut le tour de mes autres frères dont un, Bachir, fit partie de la classe dirigée par Mr Soufi. Faisant l'appel de ses élèves, il appela BENSAAD ! Personne ne répondit à ce nom. Il réitéra son appel. Rien! L'expérience aidant, il s'aperçut que c'était mon frère qui restait silencieux. Il alla vers lui et lui donna une giffle pour son silence ! "Tu ne sais pas répondre quand on t'appelle ?". Mais, Monsieur, vous ne m'avez pas encore appelé ! C'est peut-être moi qu'on nomme BENSAAD ?". Heu... ce n'est pas mon nom ! ...
Et, depuis, Mr Soufi sut quel était notre nom et Bachir.... qu'on peut recevoir une giffle gratuitement!

Mr Soufi Mohamed
Mr SOUFI Mohamed était instituteur à Laghouat, sa ville natale. L'Algérie au coeur,il rejoignit la lutte armée au sein de la Wilaya VI dont il devint l'un des officiers en compagnie de "Si Abdelkader", Mr Bouteflika Abdelaziz. A l'indépendance, il se fixa à Ghardaïa où il fut élu Député et resta dans l'enseignement en tant qu'Inspecteur d'Académie. Décédé il y a un an environ, nous ne l'avions pas oublié et lui rendimes visite, mes frères et moi, juste avant sa disparition.

Par monsieur Hebboul Mohamed

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:45

Ca se passe dans une ville du sud - Laghouat - durant l'année 1945, pendant la deuxième guerre mondiale opposant les Français aux Allemands. Dans les casernes de la ville étaient détenus des prisonniers allemands qui, des meurtrières des murs d'enceinte, quémandaient par gestes, de la nourriture aux passants qui eux-mêmes en manquaient. C'était une période dure et de privations. Ces prisonniers étaient très jeunes et la plupart blonds.

Nous étions 3 copains, tous âgés de 13 ans habitant tous l'Avenue Cassaigne et ne comprenions pas que ces ‘roumis' habitués au lucre et l'aisance en soient arrivés à l'aumône, la misère étant réservée aux indigènes que nous étions. Affiliés aux SMA (Scouts Musulmans Algériens), nos Chefs nous inculquaient la fibre nationaliste entre autres et aux dires de l'un d'eux, si les Allemands gagnaient la guerre contre les Français, l'Algérie obtiendrait son indépendance !

Additionnées à notre humanisme naissant, ces paroles nous poussèrent à la charité dont la plupart d'entre nous en avaient si besoin ! Mes copains et moi cherchions par ci, par là, quelques restes de pain rassis et grignotions sur nos maigres repas pour en jeter le résultat aux prisonniers allemands.

L'Administrateur de la ville, HIRTZ, de sinistre renommée, l'apprit et nous fit arrêter et jeter en prison ! Emprisonner des gosses de 13 ans !!! Nous voilà donc dans une salle avec des détenus de droit commun. Au fond de cette salle se trouvaient les tinettes desquelles se dégageait une odeur des plus nauséabondes et étant les derniers arrivants, nous eûmes l'infortune d'en être les plus proches ! Les autres incarcérés nous tranquillisèrent et nous encouragèrent, « les prisons étant faites pour les vrais hommes » et de penser à la libération pour alléger nos peines etc...

Nos parents ne purent nous rendre visite durant notre détention et faisaient le pas de grue continuellement devant la prison. Et Mr BENSALEM Mohamed, responsable local de l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien) parti de Mr Ferhat ABBAS, se démenait sans cesse auprès de l'Administrateur HIRTZ aux fins d'obtenir notre élargissement ce qui se fit après une douzaine de jours.

Les trois jeunes étaient TADJ Bachir, TADJ Mahmoud et le narrateur de cette histoire...
Par monsieur Hebboul Mohamed

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 06:53

Zag Ettir: la fiente de l'oiseau ou simplement leurs excréments -"signifiant" petite assiette.

C'est dans ma ville natale - LAGHOUAT - que cette "coutume "avait cours durant le mois sacré du Ramadhan. Bien avant le début du jeûne, tous les jeunes enfants non tenus de jeûner, se mettaient à l'édification d'une banquette de terre au coin d'une rue, de préférence. La notre, nous la "construisions" dans la placette -la rahba- autour de laquelle nous habitions. Cette plateforme devait être grande pour contenir assez d'enfants qui la rejoignaient bien avant la rupture du jeûne munis chacun d'une assiette contenant ce qu'allaient consommer ses parents. Nous nous mettions en rond, chacun devant son "menu" et attendions que le muezzin nous autorise à rompre le carême, comme si nous avions jeûné normalement.
Durant ce repas, chacun faisait goûter son plat aux autres et en résultaient des appréciations sur la bonne ou moins bonne cuisine de nos mères.

Dans notre esprit de l'époque, Zag Ettir, permettait à nos parents de rompre tranquillement le jeûne hors la présence de leurs garnements.

Je me suis toujours demandé le pourquoi de cette coutume - disparue depuis longtemps - et ce n'est que bien plus tard que j'en ai eu l'explication car sitôt que nous rentrions à la maison, nos parents nous questionnaient sur ce qu'avait "apporté" untel ou untel comme repas.

Ce n'était nullement par curiosité mais pour information car ils voulaient connaitre ceux qui étaient dans le besoin parmi leurs voisins lesquels, par dignité, ne laissaient rien paraitre.

Comme la charité et la solidarité étaient légendaires dans ma ville, une aide discrète et anonyme parvenait à ces familles comme si de rien n'était...

N'est-ce pas beau!
Par monsieur Hebboul Mohamed

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 23:34

Membre de la tribu des Ma'amra et el Hadjadj, rattachée elle-même à la tribu des Arb'ae, Bennacer ben Chohra ben Ferhat naquit en 1804.

Il débuta son combat en 1851et fut arrêté à Mascara près de Boghar qu'il quitta en cachette le 05 septembre 1851. Il rejoignit le chérif Mohamed Ben Abdallah à Rouisset (Ouargla) et agit en coordination avec lui. Il s'acharna à défendre la ville de Laghouat et ses ksours ainsi que Ouargla.
Il se réfugia à Tozeur et Nafta dans le Djerid tunisien et en Tunisie, noua des contacts avec les réfugiés algériens. A partir de là, il lança des attaques contre les agents français.
Lorsque la résistance des Ouled Sidi Cheikh fut déclenchée en 1846, Bennacer Ben Chohra retourna clandestinement en Algérie, entra à Ouargla, prit contact avec Si Laâla le 6 août à Takine et participa avec lui à de nombreuses batailles.
En 1865, il retourna à Ouargla en compagnie de Si Laâla, se rendit à al Méni'â et Ain Salah en vue de mobiliser les gens et étendit son action jusqu'à Aïn Madhi.
Tout en menant son combat en Algérie, il n'interrompit pas ses contacts avec la Tunisie où il continuait à se rendre pour recruter des partisans, fomenter des plans et assurer la fourniture d'armes et de provisions.
Il participa à la résistance d'El Mokrani et El Haddad en 1871, agissant sur le front du Sahara oriental.
Après l'arrestation le 20 janvier 1872 de Ali Boumezrag, chef des partisans d'El Mokrani, près de Rouissett, Bennacer Ben Chohra poursuivit son activité à partir du Djerid et Nefzaoua jusqu'à ce que le Bey de Tunis l'oblige à quitter le territoire tunisien. Il se rendit à Beyrouth où il mourut en 1884.
Par monsieur Hadj Aissa Mohammed


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:mhadjaissa2003@yahoo.fr
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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:56

Au début de la deuxième moitié des années 40, alors que j'étais en études au collège de MILIANA, il m'est arrivé durant mes vacances à LAGHOUAT,de rendre visite à mes grands parents qui résidaient à KSAR EL HIRANE, une trentaine de kilomètres plus au sud.

A KSAR EL HIRANE, mes oncles travaillaient la terre dont ils tiraient leur subsistance, légumes, céréales et fruits: pastèques et melons.Pour l'irrigation, ils tiraient l'eau du puits à l'aide d'une outre - Deloue - qui déversait son contenu dans un bassin surélevé qui donnait sur diverses rigoles allant dans diverses directions amener l'eau aux plants et plantes.

Mes oncles, Laïd, Ferhat et Haoua, sous l'autorité de leur ainé - Laïd - rejoignaient donc tous les matins, sauf le vendredi, la propriété agricole pour n'en revenir que le soir, l'âne chargé d'herbes pour les chèvres domestiques et de la récolte journalière en fruits et légumes pour la consommation de la maisonnée qui comprenait: mes grands parents, mes quatre oncles dont l'oisif Benayach, leurs épouses, mes deux tantes Rebaiha et Khedidja et aussi quelques cousins.

Un tour de rôle faisait que les épouses et mes tantes se levaient à l'aube pour préparer le café, pétrir et cuire le pain -matloue ou galette de blé.

Et j'accompagnais mes oncles vers leurs tâches munis de l' invariable repas de midi: une matloua pour chacun et un récipient rempli de petit lait - Chnine - pour nous tous, plus trois dattes pour chacun.

A midi, nous nous mettions en rond autour du pôt de petit lait, notre matloua en main. Le pôt tournait et chacun en prenait une gorgée, aspirée fort bruyamment, avant de le passer au suivant. Moi, "venant du collège où l'on apprend les bonnes manières", ma gorgée était silencieuse...

Pas longtemps ! "Hé, toi, fais-nous entendre ce que tu avales!"
me lança mon oncle, responsable de l'équité restauratrice.

Je compris alors le pourquoi de cet ordre impératif !

C'était la manière, le bruit d'aspiration aidant, de doser la gorgée de petit lait afin que personne ne boive plus que l'autre....

Je venais de découvrir l'Oreille doseuse...
Par monsieur Hebboul Mohamed

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Souvenirs_d_enfance sélectionné dans Musique et Classique
 
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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:39
Si Mohamed BENSALEM - dit Bouchoucha - Membre Fondateur du Hilal Club Laghouat

[L'événement] Mohamed Bensalem (1904-1985), un militant d'avant-garde La plume contre l'épée Par : Amar Belkhodja Le : mardi 02 mai 2006 Amar Belkhodja (journaliste-auteur). Après cinq ans de captivité, suite au parjure de La Moricière et du duc d'Aumale, l'Emir Abdelkader se retira à Damas, où il se consacra à la dévotion, la méditation, l'enseignement et l'écriture. Sa pensée rayonnera dans toute la région et le grand résistant fut, affirment ceux qui se sont imprégnés de ses écrits, le précurseur de la Nahdha. Nous ne cesserons jamais de glorifier cet homme à la dimension universelle. Aujourd'hui, nous évoquerons l'une de ses pensées, Le vainqueur de la Macta vantera l'épée et la plume comme étant deux principales armes auxquelles l'homme recourt pour protéger le droit et la justice. «Mais si l'on m'imposait de faire le choix, je choisirais la plume», proclama l'Emir Abdelkader.La plume reste le symbole de la connaissance et de la communication. Elle sera une arme redoutable et jouera un rôle éminemment capital dans notre combat anti-colonial.En puisant dans la littérature nationaliste, nous avions découvert la signature d'un homme qui fit, de la plume sa principale arme. C'est de Mohamed Bensalem qu'il s'agit d'un militant qui mena une lutte implacable contre «le régime du sabre». Car, faut-il le rappeler, pendant la présence française, notre pays, l'Algérie, était divisée en deux parties le Nord et le Sud. Les «Territoires du Sud» étaient confiés au commandement militaire qui, avec la complicité éhontée des caïds, aghas et bachaghas, avait le droit de vie et de mort sur les populations algériennes. En d'autres termes, c'était pratiquement le régime d'exception. Les Algériens soumis aux pires humiliations et à une féroce répression. C'est contre le sabre militaire et la perfidie des féodaux, qu'un homme d'une santé fragile opposera, pendant 30 ans, une plume qui, pire que les cannonades, provoquera bien des dégâts à l'intérieur même des officines coloniales. C'est à partir de Laghouat où sa famille s'installera au début du siècle que Bensalem pilonnera sans répit, en publiant dans tous les journaux de gauche de l'époque de véritables réquisitoires contre le régime des Territoires du Sud.Mohamed Bensalem est né en 1904 à Médéa. Il commence le combat anti-colonial et antiféodal dès 1929. Maniant superbement la plume, il va se distinguer par une lutte acerbe contre les institutions colonialistes et dénonce avec virulence le régime des Territoires du Sud, régime qui semble trop bien convenir à la féodalité.Les déboires commencent en 1929, Mohamed Bensalem purge 50 jours de prison. Dans les Territoires du Sud, les Algériens étaient mis en prison sans procédure judiciaire ni jugement. Les peines de prison étaient prononcées sur simple décision des officiers de l'armée française.En 1930, la France célèbre en grandes pompes, les fêtes du centenaire de la colonisation. Bensalem qui dénonce la mascarade est arrêté et emprisonné pendant deux mois. Mohamed Bensalem ne désarme pas, en 1934, il purge deux peines d'emprisonnement. L'une de 15 jours et l'autre de deux mois, assaisonnés de 200 francs d'amende. Le militant de Laghouat n'hésite pas à prendre de gros risques. Il devient trop gênant pour l'administration française et ses alliés féodaux.

En 1936, il échappe à une tentative de meurtre fomentée par les caïds de la région. Il est hospitalisé pour soigner une grave blessure à la tête. Aussitôt rétabli, il entame une campagne dans la Voix du Peuple et dans Alger républicain : «Un des plus anciens et des plus fidèles correspondants» se nomme Mohamed Bensalem et c'est le secrétaire de la section de l'U.D.M.A. de Laghouat, ville-oasis sur la route qui mène vers Ghardaïa et plus loin dans le Sahara. Déjà, à l'époque d'Albert Camus, la signature de Bensalem apparaissait fréquemment dans les colonnes du journal. Il y multipliait les correspondances contre le «régime du sabre» qui sévissait dans le Sud et s'attaquait nommément au tout-puissant commandant des territoires militaires. Ses papiers lui vaudront d'être poursuivi, arrêté, emprisonné à plusieurs reprises. Il n'en interrompra pas pour autant sa collaboration à Alger républicain et cela jusqu'au dernier numéro. Un de ses textes («A.R.» du 14 mai 1954) publié à l'occasion d'une souscription effectuée à Laghouat, exprime merveilleusement - même si son élan passionné peut aujourd'hui surprendre - la profondeur de son attachement et celui des lecteurs à ce journal, La Grande Aventure d'Alger républicain - Paris - p. 112).

En 1940, Mohamed Bensalem est arrêté et emprisonné pendant 60 jours. En 1945, il adhère au «Manifeste Algérien» (Union Démocratique du Manifeste Algérien), parti fondé par M. Ferhat Abbas.Avec la complicité de l'administration française, la féodalité locale qui voit ses intérêts menacés par la prise de conscience de la population algérienne, agit brutalement et tente, encore une fois en 1945, de tuer Bensalem. Il est hospitalisé, grièvement blessé à la tête. C'est un homme exceptionnel. Il n'abandonne jamais la lutte. Dès qu'il se rétablit, il reprend de plus belle sa plume pour dénoncer le régime des Territoires du Sud dans les colonnes d'Egalité et de la République algérienne, organes successifs du Manifeste algérien.Condition qui mettra un jour le colonialisme à genoux. Il dira à ce sujet : «Nous seuls, musulmans, nous seuls colonisés, détenons le remède efficace à cette situation intolérable. Notre salut est entre nos mains. Il ne dépend que de nous, c'est notre union de plus en plus étroite, notre résolution des plus ardentes, qui triompheront de toutes les barrières que le colonialisme oppose à notre affranchissement. Aussi longtemps que nous n'aurons pas réalisé cette union indispensable, nos gémissements seront stériles, car celui, homme ou peuple, qui est incapable de conquérir sa liberté ne mérite pas de la posséder» (Egalité du 22 novembre 1947). La guerre de Libération nationale trouvera en Mohamed Bensalem un élément d'avant-garde qui jouera un rôle capital dans l'implantation des structures du FLN et de 1'ALN dans la région de Laghouat. En effet, c'est sur instruction des membres du CCE. (Comité de coordination et d'exécution), notamment Abane Ramdane, Benyoucef Benkhedda et du colonel Saddek (Slimane Dhilès), commandant la Wilaya IV, que Bensalem se chargera d'organiser l'appareil politico-militaire de l'ALN-FLN dans le sud algérois. Dès 1956, il mit en place des cellules et des groupes armés pour faire disparaître les maquis MNA fortement implantés dans la région, à cette époque. Bensalem est arrêté par l'armée coloniale en 1957. A sa libération, en 1959, il est très malade. Il rejoint Tunis où il se met à la disposition du G.P.R.A. jusqu'à l'indépendance du pays.

 


En 1962, Mohamed Bensalem consigne quelques souvenirs dont nous reprenons quelques extraits : Notre souci, c'est de reconstituer l'itinéraire des hommes de cette trempe. Nous évaluerons alors la somme d'efforts, l'esprit de sacrifice, les souffrances consenties par des aînés pour que périsse le colonialisme.

Nous apprécierons aussi et surtout que l'unité consacrée par Novembre 1954, fut le fruit d'un long combat. Aujourd'hui, nous n'avons pas le droit de porter atteinte ou menacer ce qui a été bâti par la patience, l'endurance, la bravoure, le sang et le sacrifice.
Par monsieur Hebboul Mohamed

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:04

En 1949 fut créé le HILAL CLUB de LAGHOUAT à l'initiative entre autres de MM. Bensalem mohamed, Rahmani Abderrahmane, Dhina Mohamed, adhérents de l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien), parti de Ferhat Abbas. Ses couleurs étaient le vert, le blanc et le rouge, celles de notre futur emblème national. Les autorités de l'époque ne permirent pas à ce club sa domiciliation à Laghouat et les dirigeants furent contraints d'accepter de recevoir à....Boghari privant la population locale de supporter son équipe.

Laghouat faisait partie des territoires du sud sous administration spéciale et chacun de nous se appele de l'Administrateur HIRTZ au comportement néfaste.

CHAHID DJOUDI BELKACEM

Une année, le Hilal se qualifia pour la finale des territoires du sud, l'autre qualifié étant l'équipe de la légion étrangère de Laghouat. Pour priver le Hilal du soutien de la population laghouatie, il fut décidé que cette finale se déroule à Ghardaïa, à 200 km plus au sud.

Dans l'esprit de chacun, c'était un match de l'Algérie contre la France: vert, blanc, rouge contre bleu, blanc, rouge ! Au lever des couleurs précédant le match, notre équipe fit semblant de s'échauffer afin de ne pas saluer le drapeau français, ce qui alourdit encore plus l'atmosphère.

Et la rencontre s'engagea avec la présence de la clique de la légion étrangère qui, à chaque but marqué par son équipe, jouait "Tiens, tiens, voilà du boudin..." ce qui nous enrageait, nous faisait perdre nos moyens en nous mettant hors de nous! Et, comble de malchance, notre défense marqua 3 buts contre elle-même! C'était un jour sans... Score final, Légion Etrangère: 5 Hilal Club: 3. (ou 7/5 si ma mémoire a failli).hillal 1949 Ceux d'entre nous, encore en vie, s'en rappelent, n'est-ce pas RAYANE Brahim et Mohamed, ZAABATA Tayeb, EL HOUITI Bachir, BENGUEYOUM, KOUIDRI, les frères BENSMAIN, Tahar. Même ceux qui sont dans l'au-delà, les regrettés Benatallah "tu l'as!", Khmaila, Ahmed Lilah, Kaddour Mekhanet, Kouici, Ziane doivent se retourner dans leurs tombes à l'évocation de cette déroute...
 

 

Par monsieur Hebboul Mohamed
Information:
Monsieur el Hadj Tahar Benamar dit (chicha) ainsi que monsieur Benattallah Kada faisaient partie de l équipe Hilal club de Laghouat.


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